Le tsunami a tout emporté sur 600 kilomètres de côtes, parfois jusqu'à 10 kilomètres à l'intérieur des terres japonaises. Trois ans après, la reconstruction tarde à venir. Environ 270 000 personnes n'ont pas retrouvé leur logement. Des logements détruits par le raz de marée, ou situés aux alentours de la centrale, en zone contaminée. 100 000 habitants de la région vivent dans des baraquements préfabriqués. Dans les provinces d'Iwate et Miyagi, les plus dévastées par le séisme, seulement 3,5% du programme de reconstruction a été réalisé. Et les autorités reconnaissent qu'il faudra au moins dix ans pour reconstruire les zones les plus durement frappés.
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Sur la côte, la population se sent parfois abandonnée. Dans certaines communes, le gouvernement manque de terrains disponibles. Parfois, c'est la main-d’œuvre et les matériaux qui font défaut, même si de nombreux pêcheurs se sont reconvertis temporairement dans la construction. La priorité est donnée aux grandes infrastructures, au détriment des habitations. Lors des cérémonies de commémoration, le Premier ministre Shizo Abe a dit sa détermination à accélérer la reconstruction. Autour de la centrale nucléaire, l'ordre d'exclusion va être partiellement levé pour que 30 000 personnes puissent revenir s'installer sur une zone jugée suffisamment décontaminée par les autorités. Mais dans la région, beaucoup d'habitants vivent toujours fenêtres fermées.
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