La frappe aérienne de l’Otan a touché le poste militaire de Charkh, dans la province du Logar, faisant cinq morts et huit blessés parmi les soldats afghans. Un poste occupé un temps par les Américains, selon les autorités de la région, qui ajoutent que l’accident serait dû à une attaque de drone.
L’Isaf, qui ne confirme pas cette dernière information, déclare dans un communiqué laconique qu’elle va identifier les mesures à prendre pour que ce type d’incident ne se produise plus.
Mais l’accident de ce matin ne peut que conforter le président afghan dans son refus d’un accord bilatéral de sécurité pour le maintien de soldats américains dans le pays après 2014.
« Grande colère » de Karzaï
Lundi dernier, dans une interview accordée au Washington Post, Hamid Karzaï déclarait que l’objectif le plus important de l’intervention américaine - assurer la sécurité des Afghans - n’avait pas été rempli, faisant part de sa « grande colère » au gouvernement américain.
Jusqu’à ce que le président afghan quitte ses fonctions après la présidentielle du 5 avril, il y a peu de chances pour que les relations très dégradées entre Kaboul et Washington s’améliorent. Barack Obama continue de brandir la menace d’un retrait total des forces américaines, mais, réaliste, il n’exclue pas de reprendre les discussions avec le successeur d’Hamid Karzai.
Total ou partiel, le retrait de l'Otan s'annonce - selon les spécialistes militaires - long et périlleux.