Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La Corée du Nord tire des missiles pour sauver la face. Elle avait demandé - en vain - l’annulation des manœuvres sud-coréano-américaines. Ces exercices sont des préparatifs à une invasion, considère le régime de Kim Jong-un, qui proteste aussi contre la venue au large des côtes sud-coréennes d’un sous marin nucléaire américain.
Mais pour montrer sa colère, le régime s’est contenté de lancer ses missiles, d’une portée de 50 à 500 km. Il n’a pas eu recours aux menaces de guerre thermonucléaire comme lors des mêmes manœuvres l’année dernière.
Maintenir le dialogue
La Corée du Nord veut en effet maintenir le dialogue avec Séoul, dans l’espoir, selon les analystes, d’obtenir la levée des sanctions économiques prises à son encontre. Signe de sa bonne volonté, Pyongyang avait accepté l’organisation, la semaine dernière, de réunions de familles coréennes séparées par la frontière.
Mais cette détente péniblement gagnée pourrait être de courte durée. Pour le Pentagone, les tirs nord-coréens violent les résolutions de l’ONU. Pour Séoul, ils sont une « provocation ». Les tensions pourraient vite se raviver sur la péninsule.