Avec notre correspondante à Bangkok, Carole Izou
A Bangkok, la situation est encore confuse ce dimanche. Hier, c’est à Trat, à 300 kilomètres à l’est de la capitale, qu’une attaque à la grenade a tué une fillette et blessée plusieurs dizaines de manifestants.
Ces attaques interviennent alors que les opposants au gouvernement occupent certaines rues de Bangkok depuis maintenant quatre mois et plusieurs bâtiments publics.
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Pourtant, le Premier ministre Yingluck Shinawatra refuse toujours de démissionner. Mais une issue judiciaire au conflit semble se profiler, puisque la semaine prochaine elle devra répondre d’accusation de corruption dans l’affaire des subventions aux riziculteurs.
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Si Yingluck Shinawatra était déclarée coupable, elle serait alors contrainte à démissionner. Une solution provisoire pourtant puisqu’alors les supporters du clan Shinawatra, les « chemises rouges », ne tarderaient pas eux non plus à descendre dans la rue. Faute d’un changement radical, la Thaïlande s’enfonce dans l’impasse politique.
Et le discours du parti au pouvoir ne rassure pas les opposants au Premier ministre Yingluck Shinawatra. Son camp affirme aujourd'hui vouloir s'occuper de son adversaire, Suthep Thaugsuban, et demande une réaction ferme des autorités contre les manifestants. Rappelons que cette semaine, la justice thaïlandaise a ordonné à la chef du gouvernement de ne pas utiliser la force contre ses opposants.