Bangladesh: campagne d'inspection des usines textiles

Plusieurs grandes marques occidentales lancent une importante campagne d'inspection de la sécurité des usines textiles au Bangladesh. Des dizaines d'ingénieurs visiteront plus de 1500 usines jusqu'en septembre prochain. A l'issue de ces inspections, des recommandations seront faites sur l'amélioration des conditions de sécurité.

L'initiative, lancée ce mercredi 19 février, intervient moins d'un an après l'une des pires catastrophes industrielles qu'ait connu le pays. 1135 personnes sont mortes suite à l'effondrement de l'usine Rana Plaza dans laquelle ils travaillaient. Cette tragédie avait mis en lumière les conditions de travail désastreuses des salariés du textile et l'absence de sécurité minimale.

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« C’est une avancée obtenue de haute lutte par nos organisations. Nous soumettions la signature de cet accord aux multinationales du textile depuis au moins un an, avant l’effondrement du Rana Plaza, explique Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif Ethique sur l'étiquette.

Un accord contraignant

« Cet accord a vraiment l’avantage d’être indépendant, transparent et contraignant. C'est-à-dire que les entreprises qui contreviendraient, pourraient être poursuivies pour manquement à ce contrat. Et ça c’est une réelle avancée.

Nous restons extrêmement vigilants à ce que les multinationales ne se défilent pas. Ça fait de nombreuses années que nous alertons l’opinion, les marques internationales, sur l’état déplorable des unités même de production au Bangladesh et la mise en danger quotidienne des travailleurs du textile qui y produisent.

C’est une industrie connue pour l’état déplorable de ses usines. C'est-à-dire des systèmes de sécurité défaillants, l’absence de sortie de secours, des systèmes électriques défectueux donc extrêmement dangereux, des bâtiments eux-mêmes qui ne sont pas prévus pour accueillir des usines textiles dont les murs ne peuvent supporter les vibrations de centaines, parfois de milliers de machines à coudre.

Donc tout ça fait que le parc fournisseur est extrêmement 'insécure' [dangereux NDLR] pour les travailleurs. C’est une situation qu’il fallait et que les entreprises pouvaient prévenir ».

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