Par cet accord, Téhéran s'engage à la transparence. Aujourd'hui, des experts de l'AIEA, Agence internationale de l'énergie atomique, commencent leur travail : vérifier la suspension de l'enrichissement en uranium, notamment sur les sites de Natanz et de Fordo et inspecter les centrifugeuses. L'Iran devra pleinement coopérer avec eux durant ces six prochains mois.
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En échange, les pays du groupe 5+1 lèvent les sanctions qui touchent durement le pays. Outre le déblocage de 4 milliards de dollars stockés dans les banques américaines et dont un premier versement d'un demi-milliard doit se faire aujourd'hui, la levée des sanctions sur le secteur pétrochimique permet de rapatrier 9 milliards de dollars bloqués dans les banques européennes.
L'Iran peut à nouveau importer les pièces détachées dont il a besoin pour l'automobile, premier employeur dans le pays, et l'aviation. Des banques ont été désignées par les Européens et les Américains pour mettre en place des canaux financiers avec Téhéran. L'inflation, qui a atteint 60% en 2013, devrait diminuer et les Iraniens commencer à souffler.
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Ces six mois sont une première étape où chacun doit montrer sa bonne volonté pour continuer à tirer avantage de l'accord. L'objectif est de rétablir la confiance, pour à terme, négocier un accord définitif éventuel, comme l'explique Thierry Coville, chercheur à l'Institut de relations internationales stratégiques (Iris).
Le cas échéant, les pays du 5+1 se réservent le droit de rétablir les sanctions.