Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
C'est une marée de topis blancs qui est venue assister à l'entrée du parti Aam Aadmi (parti de « l'Homme du peuple ») dans l'histoire de l'Inde ce samedi 28 décembre. Coiffés pour la grande majorité de ce calot gandhien, emblème du mouvement d'indépendance réapproprié par le parti anticorruption, ses sympathisants sont venus une nouvelle fois exprimer leur ferveur, agitant drapeaux indiens, pancartes à l'effigie de leur leader, et balais, l'emblème symbolique du parti.
La scène n'était pas sans rappeler le rassemblement du mouvement anticorruption, alors mené par le gandhien Anna Hazare, organisé au même endroit à l'été 2011. Mouvement qui, rappelons-le, avait donné naissance au parti Aam Aadmi.
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Arrivé en métro pour marquer son rejet de la culture VIP qu'il n'a cessée de dénoncer chez les politiciens indiens, Arvind Kejriwal a pris le micro vers 12h30. « Ce n'est pas Arvind Kejriwal et les six ministres qui ont prêté serment aujourd'hui pour le poste de chef du gouvernement, ce sont les Indiens ordinaires ! »
Le 4 décembre dernier, ce parti de « l'Homme du peuple » a remporté un tiers des sièges à l'Assemblée aux élections régionales à Delhi. Il dépend donc pour gouverner du soutien du parti du Congrès sortant, son principal rival. Un équilibre délicat et pour le moins fragile pour la formation d’Arvind Kejriwal.