Bangladesh: l'opposition sous pression à la veille des élections

Au Bangladesh, la situation se tend de manière inquiétante à dix jours des élections législatives. Le scrutin est boycotté par le principal parti d'opposition, le Bangladesh Nationalist Party, ainsi que la plupart de ses alliés d'une coalition de 18 partis. Ils estiment que ces élections ne peuvent pas se tenir de manière démocratique tant que la majorité actuelle n'a pas mis en place un gouvernement neutre de transition. Le BNP a appelé à une grande manifestation de protestation dans la capitale Dacca pour dimanche, faisant craindre des confrontations violentes.

Avec notre correspondant, Sébastien Farcis

La mythique résidence de l'ancienne Première ministre et présidente du parti d'opposition du BNP, Khaleda Zia, est devenue une place assiégée par la police. Selon l'un des leaders de la formation, quasiment aucun membre n'aurait pu pénétrer dans cette grande maison connue à Dacca pour servir de lieu de planification des activités du parti. Ceux qui en sont sortis ont été interpellés ou escortés jusqu'à chez eux.

Elections sans adversaires pour le gouvernement

Depuis mercredi soir, la police a exercé une pression exceptionnelle sur le BNP, en arrêtant au moins 19 hauts responsables du parti, dont le secrétaire général, pour l'incendie volontaire d'un camion de police qui a coûté la vie à un officier, mardi soir. Cependant, les policiers n'ont pu expliquer clairement les preuves qu'ils détenaient contre ces responsables politiques. Le gouvernement, qui va mener des élections sans adversaires majeurs le 5 janvier, semble avoir un objectif : empêcher par tous les moyens un rassemblement massif et potentiellement violent de l'opposition ce dimanche 29 décembre.

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