Chine: Renault signe une co-entreprise avec Dongfeng

Alors qu’il était le seul grand constructeur à être absent du premier marché mondial de l’automobile, le Français Renault a finalement signé ce lundi matin 16 décembre une co-entreprise avec Dongfeng, le numéro deux chinois de l’automobile. La cérémonie a eu lieu à Wuhan, le fief de Dongfeng, dans le centre du pays, et ou PSA, -autre constructeur français, également allié au Chinois - possède ses usines.

Avec notre envoyée spéciale à Wuhan, Delphine Sureau.

Cela fait près d’un an que Renault attendait le feu vert des autorités chinoises pour enfin pouvoir produire en Chine. La création de cette première usine en Chine aurait dû être approuvée en début d’année. Mais Pékin n’a pas arrêté de repousser l’échéance. Peut-être parce que Dongfeng a déjà de nombreux partenaires étrangers : le Français PSA – avec lequel il négocie une prise de participation - le Coréen Kia et les Japonais Honda et Nissan.

Une production qui démarrera en 2016

Renault ne voyait pas la fin du cauchemar chinois : l'entreprise est arrivée en Chine en 1993 et est repartie sur un échec. Depuis, la marque au losange se mordait les doigts de ne pas être présente sur le premier marché mondial de l’automobile. Le constructeur va donc enfin ouvrir sa première usine chinoise à Wuhan. Un investissement franco-chinois de 932 millions d’euros. La production démarrera en 2016, soit 150 000 véhicules par an, notamment des SUV, des 4x4 de ville pour le marché chinois, et des voitures électriques.

Car la technologie des voitures hybrides et électriques que maîtrise Renault intéresse les Chinois : à l’heure où la Chine veut réduire sa pollution automobile, Pékin a besoin de ce savoir-faire français.

Un centre de recherche et développement est également prévu. Et pour rattraper rapidement son retard, Renault va s’appuyer sur les dix ans de collaboration entre Nissan et Dongfeng.

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