Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
Pendant les 12 minutes de l’alunissage, toute la Chine a retenu son souffle. L’opération était délicate. Pékin est désormais fier d’avoir prouvé qu’elle peut faire aussi bien que les Etats-Unis et la Russie.
Une fois la sonde Chang'e-3 posée sur la Lune, elle a libéré le Lapin de jade, un engin tout terrain téléguidé et bourré d’électronique. Il va faire des analyses géologiques, jusqu’à 100 mètres de profondeur, ce qui constitue une première sur la Lune. Il enverra aussi des images 3D vers la Terre.
Un sol riche en Hélium 3
Si la Chine s’intéresse au sol lunaire, c’est notamment parce qu’il est riche en Hélium 3, un gaz qui pourrait révolutionner la fusion nucléaire. Si un jour Pékin arrive à l’exploiter, ce serait une immense source d’énergie.
La Chine est aussi bien décidée à rattraper son retard dans l’espace. Elle prévoit d’envoyer un homme sur la Lune en 2025. Et avant cela, elle doit construire sa propre station spatiale.
Celle-ci pourrait être opérationnelle en 2022. Justement quand sa rivale, la station spatiale internationale (ISS), doit prendre sa retraite.
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