Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Le « rêve chinois », slogan du président Xi Jinping, a donc trouvé une nouvelle déclinaison. Cette mission « porte le rêve spatial de la nation chinoise », a ainsi déclaré le chef de l’Etat alors que la plupart des télévisions avaient déjà initié leurs directs, plusieurs heures avant la mise à feu du lanceur.
Médias et touristes
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 , 1… à 17 h 38, la fusée « Longue marche » s’est soulevée de l’herbe râpée de la base de Jiuquan pour disparaitre dans le ciel gris du désert de Gobi. Un lancement réussit, devant des dizaines de millions de téléspectateurs et quelques touristes. Les agences de voyages ont en effet profité de ce jour férié pour vendre des visites du site de lancement, à 800 yuans par personne (environ 100 euros) guide, transport et déjeuner compris. C’est la plus longue mission spatiale habitée pour la Chine.
Un pas vers une station spatiale
En juin 2012, les taïkonautes de la mission Shenzhou IX avaient passé 13 jours en orbite. Cette fois c’est 15, dont 12 dans le module Tiangong-1 (« Palais du ciel »). L’arrimage de la capsule Shenzhou X (« Vaisseau divin ») à ce laboratoire de l’espace où seront menés des tests médicaux et techniques constitue une étape essentielle vers l’achèvement d’une station spatiale capable d’accueillir des taïkonautes pendant une période prolongée, affirme la presse chinoise de ce mardi 11 juin.
A bord, le commandant Wang Yaping, 33 ans, est la deuxième femme envoyée par la Chine dans l’espace. 50 ans après la mission de la Russe Valentina Terechkova, première femme cosmonaute de l’histoire.