Birmanie: Aung San Suu Kyi reçoit le soutien d'Aurélie Filippetti

C'est un pays en transition, mais dont le rythme des réformes démocratiques ralentit ces derniers mois. C’est dans ce contexte qu’Aurélie Filippetti, la ministre française de la Culture et de la Communication, effectue une visite officielle en Birmanie. Elle s’est entretenue avec la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, notamment à propos de la réforme de la Constitution. Un sujet épineux dans ce pays.

Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre

La Constitution birmane est un barrage pour Aung San Suu Kyi. La prix Nobel de la paix a déjà manifesté son ambition de devenir présidente, maus une clause taillée sur mesure empêche tous ceux qui ont des proches de nationalité étrangère d’accéder au poste de président. Or, Aung San Suu Kyi a été mariée à un Anglais.

« Il est important que le processus d’ouverture puisse se poursuivre, a déclaré Aurélie Filippetti, la ministre française de la Culture et de la Communication, et la possibilité qu’elle se présente à la présidentielle fait partie et doit faire partie de ce processus. »

« Le peuple veut ces amendements »

Aung San Suu Kyi commence à faire pression sur le régime birman pour réviser le texte avant les élections de 2015. Elle a proposé à son gouvernement de discuter directement d’amendements, en vain.

« Le signe positif, ce n’est pas que la Constitution va être amendée bientôt, (mais qu’elle) va devoir être amendée, tôt ou tard, affirme Aung San Suu Kyi. C’est très simple, car le peuple veut ces amendements. »

Le régime réformateur birman a entrepris de vastes réformes démocratiques, mais il veille aussi à ne pas mettre en danger les intérêts de l’armée, qui a été au pouvoir pendant un demi-siècle en Birmanie.

Partager :