Thaïlande: épreuve de force entre le gouvernement et l'opposition

En Thaïlande, la tension politique devient de plus en plus vive. Des milliers de manifestants anti-gouvernementaux ont investi plusieurs ministères et cinq chaînes de télévision avec pour objectif de pousser le gouvernement à la démission. Le leader du mouvement de protestation, un ancien parlementaire d'opposition, a promis de provoquer un changement de régime d'ici à la fin du mois.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Les dizaines de milliers de manifestants qui occupaient dimanche 24 novembre le quartier historique de Bangkok se sont disséminés dans une douzaine de quartiers. Leur cible : plusieurs ministères, dont celui des Finances, plusieurs chaînes de télévision, des commissariats de police et des camps militaires.

Des fleurs dans un ministère

Des centaines de personnes sont rentrées des fleurs à la main dans du ministère des Finances pour demander aux fonctionnaires de cesser toute collaboration avec le gouvernement dirigé par Yingluck Shinawatra. Ils ont aussi coupé l'eau et l'électricité du bâtiment qu'ils continuent à occuper.

Dans plusieurs chaînes de télévision, les manifestants ont intimidé des journalistes, les forçant à afficher leur soutien pour la campage anti-gouvernementale. Un journaliste allemand, en poste depuis longtemps en Thaïlande, a été frappé par la foule, car considéré comme favorable au gouvernement.

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Ce vaste mouvement d'opposition demande le départ de Thaïlande de la famille Shinawatra à laquelle appartient l'actuelle Premier ministre, Yingluck Shinawatra. Celle-ci a déclaré aujourd'hui qu'elle ne démissionnerait pas de son poste. L'épreuve de force devient de plus en plus tendue et devrait se poursuivre dans les prochains jours.

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