Avec nos envoyés spéciaux à Tacloban, Nicolas Falez et Richard Riffonneau
A Tacloban, un couvre-feu a été instauré la nuit, de 20H00 à 5H00 du matin. Lorsqu’on circule en ville, on traverse des barrages dressés par les forces de sécurité.
Noël a 61 ans et il se dit préoccupé : « Nous avons un problème de sécurité. Des pillards ont dévalisé des maisons et même des stations-service et j’entends dire qu’ils ont déjà essayé d’entrer dans des maisons. C’est inadmissible ! Ma maison est intacte, tout est resté en l’état, je suis sûr qu’ils pourraient essayer d’entrer et de prendre des choses ! »
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Selon les habitants de Tacloban, les pilleurs convoitent ce qui manque le plus ici et notamment l’essence. « Ça devient très difficile, car des gens volent aussi l’essence et le diesel et ils le revendent un peu partout, il y en a plein qui le font tout près d’ici ».
« Ce sont des gens désespérés qui luttent pour survivre », nous dit un autre habitant de Tacloban, à propos des pillards. Et il ajoute : « Ce sont aussi des victimes ».