Les rassemblements de l'opposition dans plusieurs villes du pays ont commencé à peine quelques heures après l'énoncé du verdict à l'encontre de deux ressortissants étrangers, un Britannique et un Américain, d'origine bangladaise, condamnés à la peine de mort par contumace pour leur rôle dans la torture et le meurtre de 18 intellectuels durant la guerre d'indépendance en 1971.
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Pour l'opposition, ce verdict est une nouvelle preuve que le tribunal spécial, déjà contesté par de nombreuses ONG internationales, est politiquement motivé et a été mis en place par le pouvoir en 2010 pour régler ses comptes avec ses adversaires.
Depuis janvier dernier, sur dix personnes jugées, sept ont écopé de la peine de mort, huit attendent encore leur jugement, la plupart sont des hauts responsables islamistes du Jamaat-e-Islami. Le parti accuse le gouvernement de vouloir se débarrasser de tous ses adversaires avant les législatives prévues en janvier prochain.
Le Premier ministre Sheikh Hasina de l'Awami League a proposé dimanche à sa rivale Khaleda Zia de renouer le dialogue en vue de former un gouvernement incluant tous les partis. Mais en contrepartie, a-t-elle dit, la grève générale doit cesser.