Bangladesh: une grève générale qui commence dans le sang

Au Bangladesh, des violences jettent déjà de l'ombre sur les élections prévues pour janvier prochain. Avant même le début de la campagne électorale, des heurts entre manifestants et policiers, entre partisans du gouvernement et sympathisants de l'opposition ont éclaté. Le principal parti d'opposition, le BNP, exige la démission du gouvernement et appelle à une grève nationale de trois jours à compter de ce dimanche 27 octobre. Depuis vendredi, au moins 12 personnes ont trouvé la mort.

La grève générale, destinée à faire tomber le gouvernement, commence dans le sang. A Nagarkanda, dans l'Ouest, un membre de l'opposition a été tué ce dimanche : la police dit avoir ouvert le feu lorsqu'une foule de 3000 manifestants a saccagé un marché et attaqué les forces de l'ordre.

Quatre autres personnes ont trouvé la mort ailleurs dans le pays : deux partisans de l'opposition et deux sympathisants du gouvernement, poignardés par des opposants. Sept personnes avaient déjà succombé vendredi, lors de marches précédentes.

Gouvernement de transition

Le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d'opposition rallié par les islamistes, veut obtenir le départ de la Première ministre Sheikh Hasina, pour permettre à un gouvernement de transition de surveiller les élections législatives, prévues en janvier.

Des négociations de dernière minute n'ont pas permis de résoudre la crise entre la Premier ministre Hasina et sa rivale de toujours, Khaleda Zia, chef de l'opposition et ex-Première ministre. Même si c'était la première fois depuis une décennie que ces deux femmes fortes du pays s'étaient parlé, elles n'ont trouvé aucun terrain d'entente. La grève devrait paralyser le pays pendant trois jours.

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