Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Selon les autorités, c’est une voiture piégée actionnée à distance qui a explosé près d’un poste de police, au beau milieu d’un marché très fréquenté de Peshawar. La violence de l’explosion a fait des dizaines de morts et détruit plusieurs magasins.
Les violences se sont multipliées ces derniers jours dans cette région frontalière de l’Afghanistan, repaire des talibans pakistanais. Dimanche dernier, toujours à Peshawar, un double attentat-suicide avait fait plus de 80 morts à la sortie de la messe dans une église anglicane. Puis vendredi, une bombe posée dans un autobus qui transportait des fonctionnaires a tué 18 personnes.
→ A (RE)LIRE : Les chrétiens au Pakistan: une minorité méprisée
Ces attentats ont mis à mal la stratégie de la main tendue avancée par le premier ministre Nawaz Sharif, qui souhaite négocier la paix avec les talibans. Certains soupçonnent une partie des insurgés de vouloir faire dérailler ce projet de pourparlers avant même qu’il n’ait commencé, et de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une intervention militaire contre eux.
Comble de malheur, le Pakistan a aussi connu cette semaine un autre drame, naturel celui-là : un tremblement de terre d’une magnitude de 7,7 a secoué mardi la province isolée du Baloutchistan. Plus de 360 personnes ont été tuées.