Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Plusieurs groupes islamistes armés sont établis au Baloutchistan, immense territoire isolé, désertique et peu peuplé du Pakistan. La région abrite aussi une rébellion autonomiste, de quoi compliquer le travail des secours. Par des routes quasi impraticables et de surcroît dangereuses, ils peinent à atteindre les coins les plus reculés de la province.
Les hélicoptères de l’armée pakistanaise sillonnent la zone depuis deux jours pour venir en aide aux victimes. Aujourd’hui, un appareil qui transportait le chef de l’agence chargée de la gestion des catastrophes dans le pays a été pris pour cible par des tirs de roquettes. L’hélicoptère n’a pas été touché, mais l’incident souligne à grands traits la précarité de la situation pour les équipes d’urgence.
Ce tremblement de terre est le plus meurtrier au Pakistan depuis celui du Cachemire qui avait tué plus de 70 000 personnes en 2005. En tout, 300 000 personnes sont touchées. Plusieurs pays ont déjà offert de l’aide au Pakistan pour gérer cette crise, offres déclinées pour l’instant par le gouvernement.