Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Dans le contexte de la crise syrienne, Moscou est en effet tenté de se rapprocher de Téhéran. Mais il y a un contentieux entre les deux pays. En 2010, un contrat de 800 millions de dollars portant sur la livraison de missiles S300 a été annulé par Moscou, en application d'une résolution des Nations unies sur les sanctions appliquées à l'Iran. Téhéran a alors saisi la Cour internationale d'arbitrage de Genève et réclame un dédommagement de 4 milliards de dollars.
D'après certaines sources, Vladimir Poutine, qui est favorable à l'assouplissement des sanctions, serait prêt à reprendre les livraisons de missiles à l'Iran. Une information officiellement démentie. Mais le Kremlin reconnaît que les discussions de Bichkek doivent inclure la coopération technico-militaire. Le chef de la commission des Affaires étrangères au Parlement ne cache pas que si les États-Unis frappaient la Syrie, la Russie étudierait un élargissement de la livraison d'armes de défense à l'Iran.
La Russie serait également prête à construite un deuxième réacteur dans la centrale nucléaire iranienne de Boucheher. Pas de confirmation officielle, mais là aussi le porte-parole du Kremlin a admis que les entretiens devaient porter sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire dans le complexe de Boucheher.