L'Aryub, du nom de son fondateur, a longtemps été le plus grand cinéma de Kaboul.
Inauguré à la fin des années 1960, il accueillait jusqu'à 1 200 spectateurs par séance, un parterre réservé aux hommes, un balcon pour les femmes. Fermé par les talibans, ravagé par la guerre, il rouvre en 2003, mais ne résiste pas à l'explosion des chaînes de télévision et à la vente de DVD pirates.
Une levée de fonds sur Internet
Aujourd'hui, L'arYub va pouvoir renaitre de ses cendres grâce à «Kabuliwood», une levée de fonds sur internet. Il va d'abord servir de décor au film de Louis Meunier avant d'accueillir à nouveau le public. « J’ai un projet de film qui raconte les aventures d’un groupe d’amis qui ouvrent un centre culturel à Kaboul », explique Louis Meunier. « Donc, on va tourner ce film avec les acteurs afghans du théâtre du Soleil, qui sont à Paris, aujourd’hui. Et pour ancrer le film dans la réalité, on va essayer d’ouvrir véritablement ce cinéma à nouveau. »
Le jeune réalisateur français projette de transformer le cinéma Aryub en centre culturel ouvert à d’autres activités que le cinéma seul, tels que le cirque, le théâtre, des projections et des expositions. « L’idée c’est vraiment que les artistes de Kaboul se l’approprient et en fassent un lieu qui leur correspond. » L'ouverture de ce nouveau centre culturel à Kaboul est prévue au printemps 2014.
► Dans les archives de RFI : La difficile résurrection du cinéma afghan (25/10/2007)