«Kabuliwood», un appel aux dons pour la rénovation d'un cinéma à Kaboul

En Afghanistan, un appel aux dons a été lancé sur internet car un réalisateur français, Louis Meunier, veut remettre à neuf un cinéma délaissé de Kaboul. C'est sur le site Indiegogo que le financement participatif s'organise. Plus de 9 000 dollars ont été récoltés mais l'objectif de 30 000 dollars est encore loin d'être atteint.

Avec notre correspondant à Kaboul,

La capitale afghane n'est pas réputée pour son 7e art. Après trente ans de guerre, l'industrie du cinéma, qui l'était florissante dans les années 70, a été complètement détruite. C'est en partant de ce constat que Louis Meunier, un réalisateur français qui vit entre Paris et Kaboul, a décidé de rénover une salle de cinéma. Il veut aussi réaliser un film de fiction autour de cette rénovation. C'est ce qu'il raconte dans une vidéo : « Je cherchais un lieu pour un nouveau film et je suis tombé sur le cinéma Aryub qui était dans un état pas trop mauvais. Il ne lui faudrait que des travaux de surface pour être de nouveau opérationnel. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas le faire et raconter une histoire autour de cette réalité ».

 

Un financement participatif sur Internet

Louis Meunier s'est inscrit il y a un peu plus d'un mois sur Indiegogo. Le crowdfunding est en plein développement sur la Toile. Le projet a recueilli 9 280 dollars grâce à 85 contributeurs. C'est bien mais pas assez. Pour boucler le budget, il faut 30 000 dollars. D'où cette deuxième vidéo mise en ligne avec l'un des participants du film : « Bonjour, je m'appelle Omid. J'appartiens à une troupe de jeune comédiens afghans qui s'appelle Aftab. Aftab signifie le soleil. Depuis 8 ans, nous nous produisons en Inde, au Pakistan, au Tadjikistan et maintenant en France. Aujourd'hui nous avons un nouveau projet pour montrer les rêves et les combats de la population afghane... Et nous avons besoin de votre aide ! »

Il reste onze jours pour aider financièrement ce projet via le site Internet. Le lancement de la rénovation et du film devait commencer en septembre mais, faute de financement suffisant, Louis Meunier a repoussé cette date. Il espère néanmoins se lancer début 2014. Cet argent collecté via Internet servira uniquement à la partie travaux. Pour le reste, le réalisateur cherche aussi des financement privés pour le film. Il explique vouloir montrer autre chose de l'Afghanistan. Mais veut aussi être utile. Quand le cinéma sera rénové, il veut le rendre accessible aux afghans pour en faire un lieu artistique phare de la capitale afghane.
 

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