Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
La police indienne a mis à peine trois jours pour mettre la main sur les cinq individus accusés dans la nouvelle affaire de viol qui fait la Une des journaux depuis jeudi. Salim Ansari a été arrêté ce dimanche matin a New Delhi, au lendemain de l'arrestation de trois de ses complices présumés à Bombay. Un premier accusé avait été arrêté dès vendredi, avouant son implication dans l'agression sur la jeune stagiaire de 23 ans.
La victime prenait des photos pour un magazine anglophone, en compagnie d'un collègue dans une zone désaffectée au cœur de la ville, lorsqu'ils ont été agressés par cinq individus. La jeune femme, qui a été hospitalisée après l'agression, est dans un état stable et aurait déclaré à la presse indienne vouloir retourner travailler dès que possible.
Des centaines de personnes ont manifesté ces dernier jours dans les rues de Bombay pour protester contre ce nouveau viol, survenu en plein cœur d'une ville pourtant réputée relativement sûre pour les femmes.
Ce fait divers fait écho au viol et au meurtre d'une étudiante dans un bus à New Delhi en décembre dernier. Cette affaire avait provoqué de violentes manifestations en Inde, obligeant le gouvernement à mettre en place de nouvelles lois pour punir plus sévèrement les violences faites aux femmes. Mais pour de nombreux Indiens, l'efficacité de ces mesures reste encore à prouver.