Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
La Cour suprême l'exige : d'ici trois mois, chaque gouvernement régional doit avoir adopté plusieurs règles strictes. D'abord, l'acide ne devra plus être vendu à des mineurs. Ensuite, il ne pourra être acheté qu'en présentant sa pièce d'identité afin de pouvoir tracer les acheteurs. Les commerces devront par ailleurs déclarer leurs stocks et ventes à la police. Enfin, l'Etat devra payer 4 000 euros d'indemnités à chaque victime, ainsi que leurs frais d'hospitalisation.
Dans la foulée de manifestations contre les viols, en décembre dernier, le Parlement avait pour la première fois créé le crime d'attaque à l'acide, puni à présent de 10 ans de prison. Mais la répression de ces crimes, commis par des hommes éconduits, ne peut suffire. De nombreux cas ont encore été rapportés ces dernières semaines.
Les associations de victimes se réjouissent donc de cette nouvelle régulation, qui a permis par exemple de réduire considérablement les attaques au Bangladesh voisin. Cependant, il faudra attendre les décrets définitifs et surtout l'application de ce contrôle en Inde pour connaître son efficacité.