Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Des centaines de personnes se sont pressées, dimanche 14 juillet, pour envoyer leurs derniers messages câblés. Quelques mots d'adieu, facturés 11 centimes d'euros l'unité, et qui seront livrés quelques heures ou jours plus tard, souvent en main propre par un agent à bicyclette, à l'autre bout de ce gigantesque pays.
Mais ce n'était qu'un succès éphémère, pour ce service couteux et rendu désuet par l'arrivée d'Internet : à peine 40 000 télégrammes sont envoyés chaque année aujourd'hui dans un pays de plus d'un milliard d'habitants, émanant principalement de l'armée et des services administratifs - contre 20 millions par an dans les années 50.
La révolution technologique est certes lente en Inde, pays majoritairement rural, mais elle est en marche : environ un Indien sur trois a un téléphone portable et plus d'un sur dix est régulièrement connecté à Internet. Un chiffre qui devrait tripler dans les trois ans à venir.