Sam Rainsy n'a normalement pas le droit d'être candidat, ni même de voter au Cambodge. Il a en effet été retiré des listes électorales quand il a été condamné en septembre 2010 à onze ans de prison.
Il était depuis réfugié à Paris. Ce vendredi, c'est avec un passeport français qu'il rentre dans son pays d'origine. Mais les membres du parti du sauvetage national du Cambodge en sont certains : leur chef Sam Rainsy sera le futur Premier ministre.
« Je trouve que c'est très excitant ! Notre parti a été créé dans les années 70. Il est devenu très puissant. Nous attendons avec impatience son retour à la tête du parti, pour les élections à venir. Les gens ici en ont assez du gouvernement actuel et nous attendons un nouveau leader pour prendre le relai. Monsieur Rainsy est l'homme que tout le pays attend, et nous sommes impatients de le recevoir ce matin », se réjouit ainsi Son Chlay, chef de l’opposition au Parlement.
Mais le parti au pouvoir depuis 30 ans est toujours majoritaire au Parlement. Et il compte bien le rester. Il y a un mois, il a censuré les programmes en khmer des radios étrangères. L'opposition s'attend désormais à des fraudes massives aux élections législatives du 28 juillet.