Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les deux navires, le Pacific Heron et le Pacific Egret, transportant depuis Cherbourg le MOX, un mélange de plutonium issu des combustibles usés et d’uranium appauvri, sont arrivés dans un port de l’ouest du Japon proche de la centrale nucléaire de Takahama. Elle est gérée par Kansai Electric Power (Kepco). L’usage du MOX reste une priorité pour le Japon. Seuls deux des cinquante réacteurs japonais sont en activité.
Le Premier ministre Shinzo Abe veut réactiver les réacteurs qui auront été déclarés viables par la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le gouvernement accorde la priorité au retraitement sous forme de MOX - donc de combustible usé - mais la commission de l’énergie atomique japonaise attend que ce processus de production soit sécurisé.
En attendant, le retraitement est effectué en grande partie à l'étranger. Cela conduit à une forte augmentation des stocks de plutonium. Le Japon détient près de 44 tonnes dont 35 stockées en France.
Kansai Electric Power cherche à obtenir le plus tôt possible la certification de sûreté nécessaire pour réactiver son réacteur et utiliser le combustible MOX en provenance de Cherbourg.