La catastrophe de Fukushima semble déjà bien loin. En décembre dernier, le Premier ministre conservateur nippon Shinzo Abe était revenu aux commandes d'un pays traumatisé par la triple catastrophe de Fukushima.
Au-delà du terrible bilan humain - près de 20 000 morts - l'accident a eu de lourdes répercussions sur une économie déjà affaiblie par des années de crise. A l'inverse de son prédécesseur Yoshihiko Noda, qui prônait une sortie du nucléaire à l'horizon 2040, Shinzo Abe, est le fer de lance d'un retour au nucléaire, et avait réussi à remporter les législatives, malgré une opinion encore choquée par l'accident.
En attendant de valider les nouvelles normes de sécurité en juillet prochain, qui permettront de relancer dès l'automne les réacteurs du pays, le nucléaire japonais s'exporte.
On l'a vu ce vendredi à Ankara. Mais mercredi dernier, le Premier ministre nippon a réussi à conclure un autre contrat d'importance avec les Emirats arabes unis cette fois. Un accord sur le nucléaire civil, qui prévoit un transfert de technologie et d'expertise, mais pas de fournir le principal réacteur.