Le contrat Areva-Mitsubishi en Turquie relance le nucléaire civil au Japon

Mitsubishi et Areva ont remporté le contrat de construction de la deuxième centrale nucléaire turque. L'accord d'une valeur de près de 15 milliards d'euros doit être signé ce vendredi 3 mai à Ankara par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. La centrale sera construite sur le site de Sinop, au bord de la mer Noire. Sa mise en service progressive commencera dans dix ans. Cette commande, historique pour la France, est aussi une victoire pour le Japon qui remporte ainsi son premier contrat depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.

La catastrophe de Fukushima semble déjà bien loin. En décembre dernier, le Premier ministre conservateur nippon Shinzo Abe était revenu aux commandes d'un pays traumatisé par la triple catastrophe de Fukushima.

Au-delà du terrible bilan humain - près de 20 000 morts - l'accident a eu de lourdes répercussions sur une économie déjà affaiblie par des années de crise. A l'inverse de son prédécesseur Yoshihiko Noda, qui prônait une sortie du nucléaire à l'horizon 2040, Shinzo Abe, est le fer de lance d'un retour au nucléaire, et avait réussi à remporter les législatives, malgré une opinion encore choquée par l'accident.

En attendant de valider les nouvelles normes de sécurité en juillet prochain, qui permettront de relancer dès l'automne les réacteurs du pays, le nucléaire japonais s'exporte.

On l'a vu ce vendredi à Ankara. Mais mercredi dernier, le Premier ministre nippon a réussi à conclure un autre contrat d'importance avec les Emirats arabes unis cette fois. Un accord sur le nucléaire civil, qui prévoit un transfert de technologie et d'expertise, mais pas de fournir le principal réacteur.

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