La nuit dernière, pour la troisième fois en cinq semaines, un des mécanismes de refroidissement de la centrale a dû être arrêté pour vérifications, suite à la découverte de deux rats morts. Il y a un peu plus d'un mois, un de ces rongeurs avait déjà déclenché une panne d’électricité de plus de 30 heures.
Autres « incidents » récurrents ces dernières semaines : les fuites d’eau contaminée sur les réservoirs souterrains censés les stocker. Tepco vient donc de décider de tout mettre dans les cuves en surface. Mais il n’y en a pas assez. Les problèmes sont nombreux donc. Et les dispositifs installés d'urgence sur le site il y a deux ans sont toujours en service.
C’est dans ces conditions que l’AIEA, à la demande du gouvernement japonais, a inspecté le site ces derniers jours. Ses conclusions sont logiques : Tepco doit encore améliorer « la fiabilité des systèmes essentiels », d'autant que le chef de la mission de l'AIEA a estimé que d'autres incidents devraient se produire « comme dans une exploitation normale ».
L'opérateur doit aussi complètement changer sa gestion de l'eau radioactive, ainsi que celle de ceux qui s'en occupent : au début du mois, lorsqu'ils ont travaillé sur les fuites, 14 nouveaux employés n'avaient pas de dosimètres. Enfin, Tepco doit aussi élever la protection vis-à-vis des risques extérieurs, tempête ou Tsunami. Une remarque qui en dit long sur la fragilité des installations actuelles.