Singapour enregistre un pic de pollution historique

La ville de Singapour étouffait jeudi 20 juin sous des records historiques de pollution. Une pollution qui résulte des fumées provenant d'incendies de forêts volontairement allumés sur l’île indonésienne de Sumatra.

« Singapour devrait cesser de se comporter comme un enfant et de faire tout ce bruit ». Telle est la réponse très sèche de Jakarta à la ministre singapourienne de l’Environnement, qui demandait à l’Indonésie d’agir. Agir contre ces grandes entreprises qui, tous les ans, profitent de la saison sèche pour allumer illégalement de grands feux sur l’île indonésienne de Sumatra, pour nettoyer leurs terrains de culture à moindres frais.

D’autant que cette année, le smog qui a atteint Singapour a pris des proportions historiques : les immeubles sont littéralement noyés dans la fumée, les pharmacies sont en rupture de stock de masques, les entreprises de restauration rapide ont suspendu leurs livraisons à domicile. Même l’armée ne s’entraîne plus. Le Premier ministre a conseillé à ceux qui le pouvaient de rester chez eux. Le taux de pollution est passé ce jeudi à 371, 300 étant déjà considéré comme dangereux.

En Indonésie, le ministre de la Forêt a indiqué qu’il comptait provoquer des pluies sur Sumatra pour arrêter les feux, mais il a aussi estimé que ces feux de forêt avaient pu être allumés par des entreprises singapouriennes - qui ont démenti.

A la fin des années 1990 déjà, plusieurs pays d'Asie du Sud-Est avaient été sérieusement affectés par ces fumées. L'impact sur les entreprises et le trafic aérien avait coûté des milliards de dollars, et on estime que 20 millions de personnes ont été intoxiquées.

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