Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
En Chine, on surnomme Lui Zhijun « Monsieur 4% », en référence à la part qu’il prélevait sur chaque contrat signé. L’ancien ministre des Chemins de fer, en poste de 2003 à 2011, est ainsi accusé d’avoir détourné huit millions d’euros. Il aurait aussi aidé le président d'une entreprise d'investissement à réaliser illégalement d'énormes profits. Sans compter la dizaine de maitresses que lui prêtent les médias chinois.
Liu Zhijun a terni l’image du Parti communiste, rappelle l’agence de presse Chine Nouvelle. Image d’autant plus écornée qu’un mois après son limogeage, un grave accident de TGV a fait 40 morts dans l’est de la Chine.
Le lien était ainsi fait entre la corruption et le manque de sécurité d’un réseau ferroviaire qui se développe à grande vitesse.
Le verdict ne sera pas connu tout de suite. Il faudra attendre une à deux semaines après la fin du procès. Le traitement que la justice chinoise réservera à cet ancien membre du gouvernement sera un bon indicateur pour jauger la détermination du président Xi Jinping à lutter -en profondeur- contre la corruption des officiels chinois.