Avec notre envoyée spéciale à Tokyo, Sophie Malibeaux
Entre le Japon et la France, l'entente semble totale : accord sur la politique, l'économie et la culture. Un partenariat d'exception qui se fonde sur une communauté de valeurs. Le Japon a été la première démocratie d’Asie. C’est sous ce jour que le Premier ministre japonais Shinzo Abe souhaite que soit perçu son pays. « Le Japon et la France sont amis du Pacifique », a-t-il déclaré.
François Hollande a renchéri sur sa volonté de créer une ambiance nouvelle et d’engager ce partenariat d’exception dans le domaine de la paix et de la sécurité, notamment contre la prolifération nucléaire pour empêcher des pays comme la Corée du Nord et l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire.
Et le gros morceau, c’est l’économie. L'exigence commune réside dans le retour d'une croissance durable. A l’issue de cette conférence de presse commune des deux chefs d'Etat, on peut dire qu’au G8, la France et le Japon devraient être côte à côte sur la façon de relancer le moteur de l’économie. Enfin s’agissant de savoir si la France pouvait s’inspirer du modèle japonais, François Hollande a répondu qu’il souhaitait que les choix économiques (relance budgétaire et assouplissement monétaire) effectués par le Japon soient couronnés de succès.
Temps fort de la visite : le Palais impérial de Tokyo
Le Palais impérial au cœur de la capitale nippone, c’est le lieu symbole du Japon par excellence où le président français François Hollande est venu s’incliner ce vendredi matin.
C'était le temps fort de cette visite d’Etat réglée par un très strict protocole. Après les hymnes français et japonais entonnés par la garde impériale, le couple présidentiel et le couple impérial se sont avancés, ensemble, sur le tapis rouge.
Puis le président Hollande s'est détaché et est venu seul se placer face au drapeau des deux pays. Légère inclinaison du haut du corps, il poursuit son chemin, dépasse un groupe d’enfants japonais et français, passe en revue la garde impériale avant de retrouver l’empereur Akihito et l’impératrice Michiko.
Au sein du Palais impérial, les mots sont relégués au second plan. C’est la forme et le geste qui comptent, la vision des deux pays côte à côte, manifestation du respect mutuel, un moment emprunt d’une grande solennité.