Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La moitié des fonds inscrits au budget 2011 pour la création d’emplois, après le séisme et le tsunami géant dans le nord-est du Japon, a servi à toute autre chose. Par exemple, à compter les tortues marines arrivant sur des plages de la préfecture de Kagoshima, tout au sud de l’archipel.
Ou encore, à financer un programme de soutien aux baleiniers japonais, qui dans l’Antarctique capturent chaque année plus d’un millier de cétacés à des « fins scientifiques ». Ou à la promotion du vin et du fromage dans l’île d’Hokkaido, tout au nord, loin des zones dévastées.
Ce détournement de fonds publics destinés aux rescapés de la catastrophe naturelle a été toléré par le précédent gouvernement de centre-gauche avant les élections.
Un responsable du ministère de la Protection sociale risque une autre justification : les survivants étaient disséminés dans tout le pays. Mais dans les zones non touchées par le tsunami, seuls 3% des bénéficiaires de ces fonds publics étaient des survivants de la catastrophe naturelle.