Consensus à l’Assemblée nationale pour défendre le vin français

Bruxelles a tapé du poing sur la table : fini ce que la Commission juge être du dumping chinois sur la vente des panneaux solaires désormais ceux-ci seront taxés à 48%. Pékin a annoncé des mesures de rétorsion sur les vins français. Chez les députés français, plus question de clivage droite gauche, c’est la mobilisation nationale au Parlement pour défendre le breuvage national.

Qu’on se le dise les députés veulent tous défendre le vin français, même l’élu du Gers Philippe Martin : « Moi je suis ni Bourgogne ni Bordeaux, je suis pour les vins du Gers et l’armagnac. Mais dans ces batailles commerciales, il y a toujours ce moment où chacun va montrer ses muscles et essayer de faire bouger l’autre. Il y a toujours eu, vous vous souvenez sur le roquefort ou sur le foie gras, des mesures de rétorsion. Ce sont des batailles commerciales, elles doivent être menées ».

Le bras de fer, l’ex-ministre UMP du Commerce extérieur, Pierre Lellouche en est persuadé, c’est la meilleure solution : « Les Chinois sont fous de Mercedes, mais ils sont aussi fous de cognac et de vins français. Les Chinois ont fait peur à l’Allemagne et maintenant ils vont essayer de faire peur à la France en tapant là où ça fait mal, c'est-à-dire les vins et spiritueux où on a des excédents de commerce. C’est un rapport de force, mais les Chinois comprennent les rapports de force : il faut être très poli, mais très ferme ».

La méthode ne convainc pas tout le monde. Les négociations commerciales, réclame l’élu des Hauts-de-Seine Patrick Balkany, doivent se faire en douceur : « Les Chinois préfèrent, comme tous les Asiatiques, qu’on discute avec eux plutôt que de les prendre de front, et quand on prend des Chinois de front ils savent aussi vous répondre brutalement ».

Inquiets pour les producteurs de vins ou promoteurs de la manière forte, les députés le jurent tous la main sur le cœur : la France sortira vainqueur du bras de fer.

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