Taxe sur le solaire: la Chine réplique en s'attaquant aux vins européens

Ce mercredi 5 mai au matin, la Chine a annoncé le lancement d’une enquête sur les vins importés de l’Union européenne. Une décision qui fait suite à l’annonce, mardi 4 juin, par Bruxelles, de la mise en place de droits de douanes supplémentaires sur les panneaux solaires chinois à compter de demain, jeudi, et pour une période de six mois.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Vin contre solaire: la réponse de Pékin ne s’est pas fait attendre. « La Chine a fait preuve de bonne volonté pour résoudre le contentieux par la négociation, mais l’Europe a décidé de s’enfermer dans une décision 'injuste' a fait savoir le porte-parole du ministère chinois du Commerce. Ce dernier a annoncé en retour le début d’une procédure antidumping visant les vins de l’Union européenne, déjà lourdement taxés, à 48%, en Chine.

Une décision relayée par la presse officielle, notamment par le Quotidien du Peuple, qui faisait mention de possibles mesures de rétorsion dès ce matin. Pékin s’attendait à ces sanctions, mais espérait que le lobbying du Premier ministre chinois, lors de sa visite en Allemagne, suffirait à dissuader Bruxelles.

Une Union à double visage

Pour la presse chinoise ce matin, l’Union européenne présente donc un double visage, « rouge » pour les Etats membres et « noir » pour la Commission. Une version chinoise du « bon et du mauvais flic » qui serait destinée, selon les analystes en Chine, à faire pression sur les prix des panneaux solaires chinois.

Ce secteur est pourtant déjà sous pression. Sur les 500 fabricants du solaire en Chine, près de la moitié seraient en faillite ou sur le point de l’être, selon des experts chinois, à commencer par le géant du secteur Suntech.

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