Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
La sécurité est l’une des préoccupations majeures des Pakistanais, en particulier à Karachi. L’an dernier, les violences mafieuses, sectaires et politiques y ont coûté la vie à plus de 2 000 personnes. Un record.
Cette mégalopole de 18 millions d’habitants est un terrain fertile pour les rivalités politiques, notamment entre le Mouvement de Qaumi Mohajir (MQM), qui occupe l’essentiel du terrain depuis trente ans, et ses opposants.
Talibans
Depuis quelques années, un nouvel élément est venu s’ajouter au tableau. Des talibans ont fui leurs fiefs traditionnels du nord-ouest du pays -à la suite de plusieurs opérations de l’armée pakistanaise- et ont renforcé leur présence dans certains quartiers de Karachi.
Récemment, le Parti de la justice de l’ex-gloire du cricket Imran Khan est venu agacer le MQM, en grignotant ses appuis, notamment auprès de la jeune classe moyenne.
Il faudra à Nawaz Sharif beaucoup de doigté pour résoudre cette équation complexe… D’autant plus que l’influence de sa Ligue musulmane (PML-N) est quasi inexistante dans la plus grande ville du pays.