Seize marins chinois enlevés: Pékin appelle la Corée du Nord à l'aide

Pékin demande à la Corée du Nord d’aider à la libération de seize pêcheurs enlevés ainsi que leur bateau. Selon le propriétaire du navire, les faits se sont produits le 5 mai dernier dans les eaux territoriales chinoises. Cette demande intervient alors que les ravisseurs ont exigé une rançon de 100 000 dollars. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un tel incident arrive.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Les eaux de la mer Jaune sont décidément de plus en plus troubles et pas simplement en raison des vents de sable venus du désert de Gobi. On ne sait toujours pas avec précision ce qui s’est passé le 5 mai dernier.

Selon le propriétaire du chalutier, le Liaoning 25222, immatriculé au port de Dalian était équipé d’un GPS et se trouvait bien dans les eaux territoriales chinoises lorsqu’il a été arraisonné. Qui a fait le coup ? L’agence Chine Nouvelle a d’abord évoqué la marine nord-coréenne, avant de se raviser. Le propriétaire du navire indique, pour sa part, avoir été contacté à huit reprises par les ravisseurs qui ont exigé une rançon de 600 000 yuan (un peu moins de 80 000 euros) payables jusqu’à dimanche.

Même scénario en mai 2012

Le même scénario s’était produit en mai 2012 : 29 marins chinois avaient été aussi kidnappés par des hommes en uniformes, avant d’être libérés après des négociations entre Pékin et Pyongyang. Comme la dernière fois, les photos des pêcheurs enlevés font la Une de nombreux journaux.

Les commentateurs réclament davantage de fermeté de la part des autorités chinoises, sans parvenir à expliquer ce qui s’est passé : s’agit-il de grand banditisme, de pêcheurs chinois qui s’aventurent de plus en plus loin de leur port à mesure que la ressource se raréfie (les eaux du Golfe de Corée étant notamment réputées pour les crabes), s’agit-il encore de représailles de Pyongyang contre la Chine qui a voté les sanctions de l’ONU suite à l’essai nucléaire nord-coréen du 12 février dernier ? En attendant, les familles des pêcheurs s’inquiètent. Selon le propriétaire du chalutier, les hommes ne disposent à bord que de 20 jours de vivres.

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