Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
« Les raisons de ces sauts dans le vide ne sont pas claires », indique China Labor Watch, une association de défense des ouvriers qui suit le dossier Foxconn depuis longtemps. Le 24 avril 2013, un jeune homme de 24 ans a sauté de son dortoir, suivi trois jours plus tard, par une employée de 23 ans. Mardi dernier, c’est un ouvrier de 30 ans qui s’est laissé tomber du toit de l’usine, rapporte l’agence de presse Chine nouvelle.
Ces trois suicides ont eu lieu à Zhengzhou, dans le centre de la Chine, là où le groupe taïwanais emploie au moins 300 000 personnes. Et bientôt davantage, car l’entreprise – qui s’apprête à produire le prochain Iphone - est en train de recruter massivement.
Rythme soutenu
Si le niveau des salaires et les conditions de travail se sont nettement améliorés depuis la vague de 13 suicides en 2010, le rythme reste très soutenu : jusqu’à 70 heures de travail par semaine.
Une nouvelle politique instaurée début avril pourrait aussi avoir déstabilisé les ouvriers, commente China Labor Watch : ils seraient menacés d’une amende puis d’un renvoi s’ils discutent pendant le travail.