La valse des généraux continue en Corée du Nord

Le régime de Pyongyang a annoncé ce lundi la nomination d’un nouveau ministre des Forces armées, alors que le précédent, considéré comme un « faucon », avait pris ses fonctions il y a seulement six mois. Depuis son accession au pouvoir il y a un an et demi, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un semble vouloir renforcer son emprise sur ses généraux.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Que se passe-t-il au sein de l’armée nord-coréenne ? Jang Jong-nam est devenu le troisième ministre des Forces armées en moins d’un an. À la surprise générale, il a remplacé Kim Kyok-sik, un partisan d’une ligne dure considéré comme l’organisateur d’une attaque contre le Sud en 2010 qui avait tué quatre Sud-Coréens.

Jang Jong-nam est peu connu. Quinquagénaire, il est beaucoup plus jeune que les caciques à la tête de l’armée du Nord, dont beaucoup ont plus de 70 ans.

Cette nomination d’un haut gradé appartenant à une nouvelle génération est interprétée comme la volonté du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de renforcer son emprise sur son armée forte de 1,2 million de soldats. Depuis son accession au pouvoir, Kim Jong-un s’est livré à de nombreuses purges parmi ses généraux.

Mais les analystes estiment que son nouveau ministre est lui aussi un faucon : sa nomination a lieu après plusieurs semaines de vives tensions orchestrées par le régime, et la désignation d’un général modéré aurait pu être interprétée comme un signe de faiblesse.

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