Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
L'espoir de retrouver de nouveaux survivants a quasiment été abandonné à Dacca, alors que deux corps supplémentaires ont été sortis du Rana Plaza mardi matin par les secouristes.
Le gouvernement du Bangladesh a annoncé lundi 29 avril un plan d'inspection des usines de textile à travers le pays. La Première ministre Sheikh Hasina a rendu visite aux familles des victimes à l'hôpital et leur a promis des compensations. Deux grands groupes de vêtements occidentaux, le britannique Primark et le canadien Loblaw, ont également annoncé qu'ils viendraient en aide aux victimes.
Plusieurs ateliers qui se trouvaient dans le Rana Plaza appartenaient à leurs fournisseurs. L'accident a relancé le débat sur la responsabilité des grandes enseignes de vêtements qui profitent de la main-d'œuvre bon marché du Bangladesh.
Manifestations
L'annonce de ces compensations n'a toutefois pas calmé la colère des ouvriers du textile du pays. Des centaines d'entre eux ont manifesté violemment pour la deuxième journée consécutive ce mardi à Savar, la banlieue industrielle de Dacca, où se trouve le Rana Plaza. Ils protestaient contre la mort de leurs collègues dans la catastrophe et demandaient de meilleures conditions de travail.
De son côté, le gouvernement du Bangladesh s'est félicité du travail des pompiers, des militaires, de la police et des nombreux bénévoles sur le site de l'accident depuis une semaine. De manière surprenante, Dacca avait refusé l'aide proposée par le Royaume-Uni et l'ONU, malgré un manque d'équipements et de ressources évident sur le terrain.