Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les détails de l’accord n’ont pas encore été révélés. On parle d’une commande ferme d’une quarantaine d’A320 - un an de travail pour l’usine Airbus de Tianjin à l’est de Pékin - et de l’autre, dix-huit A330 sur des commandes gelées l’an dernier par les Chinois en réponse à l’imposition de la « taxe carbone » par l’Union européenne. Dans les grands paraphes signés sous les ors du Palais du peuple : le nucléaire, évidemment.
Là encore, la lettre d’intention signée entre Areva et l’électricien chinois CGNPC n’est qu’une validation de projets déjà entamés, mais relance des relations qui s'étaient un peu refroidies cet hiver. Il s’agit d’une coopération globale que nous avons engagée, a affirmé François Hollande, « de l’amont à la mine, jusqu’à la sûreté nucléaire, en passant par les réacteurs et le traitement des déchets ».
Cette première visite du président français est très courte. Au total, les deux dirigeants se seront vus pendant près de cinq heures, au cours de deux entretiens et du dîner d’Etat. Un accueil sur le tapis rouge de la place Tiananmen, 21 coups de canon réglementaires, la Chine a mis les petits plats dans les grands pour son hôte français.
Le soleil est même au rendez-vous avec un indice de pollution aux microparticules descendu - chose très rare - en dessous de la barre des 50 et cela à la veille du cinquantième anniversaire de la reconnaissance de la Chine populaire par la France.
Mais attention à ne pas se laisser endormir par la nostalgie. L’amitié doit se doubler d’un partenariat économique fort : « Nous avons 26 milliards d’euros de déficit commercial avec la Chine », a rappelé le président français.