Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Surreau
Autour de Laurent Fabius, une quinzaine d’entrepreneurs français basés en Chine. Ils sont conseillers du commerce extérieur de la France et leur mission est de faire remonter à Paris leurs difficultés sur le terrain.
Le problème du moment concerne les visas. Pour Dominique de Boisseson, directeur à Shanghai d’un fonds d’investissement, les restrictions imposées aux Chinois, y compris aux hommes d’affaires, ont des conséquences désastreuses.
« Quand un client chinois vous dit ‘eh bien, je vais passer par l’Italie parce que par la France, c’est trop difficile’, ça fait mal. Il y a des règlements, la circulaire Guéant, etc. qui ont créé un climat pas très agréable. Ce qui fait qu’aujourd’hui la France est plutôt défavorisée vis-à-vis des autres pays. Si nous sommes plus ouverts, le gouvernement chinois sera plus réceptif », explique l’homme d’affaires.
Car en guise de réponse, Pékin ne fait pas de cadeau aux Français. Les autorités chinoises bloquent l’arrivée de stagiaires, en réclamant deux ans d’expérience professionnelle pour décrocher un permis de travail. Laurent Fabius dit avoir déjà envisagé des solutions avec le ministère de l’Intérieur :« J’ai pris avec Manuel Valls une instruction commune pour qu’il y ait un type de visas qui soit délivré beaucoup plus facilement et beaucoup plus longtemps ».
Il restera ensuite à négocier avec les autorités chinoises. Ce que ne manquera pas de faire François Hollande lors de sa visite en Chine les 25 et 26 avril.