Laurent Fabius devant les élèves ingénieurs de l’école d’aéronautique de Pékin

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius poursuit sa visite ce mardi à l’école centrale sino-française des ingénieurs aéronautiques. L’occasion d’évoquer les échanges universitaires entre les deux pays. 6 000 étudiants français étudient dans les établissements scolaires en Chine, le plus gros contingent européen parmi les élèves étranger dans le pays. De l’autre côté, le nouveau gouvernement français entend accueillir davantage d’étudiants chinois et attirer 50 000 d’entre eux d’ici à 2015.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

« J’apprends le français depuis 3 ans », indique un étudiant. Près de la moitié de l’amphithéâtre ne portait pas d’écouteurs ce mardi matin : pas besoin de traducteur pour comprendre le discours du ministre français. L’école centrale de l’université d’aéronautique de Pékin a délivré le premier diplôme d’ingénieur étranger en Chine cette année, alors que les échanges et la coopération universitaires sino-francaise sont amenés à se développer.

« Les étudiants chinois sont de plus en plus nombreux à faire le choix de la France, a déclaré Laurent Fabius. Notre pays accueille déjà 35 000 étudiants chinois. Notre ambition est d'accueillir en France, d'ici 2015, 50 000 étudiants chinois en favorisant les niveaux master et doctorat. »

Pour cela il faut renforcer l’insertion professionnelle des étudiants en France, affirme le ministre des Affaires étrangères, qui critique au passage la politique « restrictive » du précédent gouvernement. Par ailleurs, davantage de visas seront aussi accordés aux touristes. Un million de Chinois ont visité la France l’an passé.

Une difficulté : la crise économique

Les élèves de l’école centrale de Pékin ne collectionnent visiblement pas les posters de rock stars. L'un d'eux est historien et il a apporté avec lui une photo du ministre francais au nom de l’amitié entre les deux pays, dit-il. Il poursuivra son cursus en France, « Pour faire histoire, parce que ma spécialité, c'est sur la flotte française sous Napoléon III. La difficulté, c’est la crise économique en Europe. »

Laurent Fabius devait encore revenir sur la crise en Europe lors de sa rencontre avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao ce mardi après-midi. Le déficit commercial de la France avec la Chine était de 27 milliards d’euros en 2011. « C’est 40 % de notre déficit total, un rééquilibrage est nécessaire », a rappelé le chef de la diplomatie française.

A 16 h 45 (10 h 45 heure française), Laurent Fabius devait aussi s'entretenir avec Li Keqiang, le vice-président, et sauf accident, futur Premier ministre chinois l’année prochaine.

Partager :