Avant l'accident nucléaire de Fukushima, le Japon était un pays fortement exportateur qui dégageait d'importants excédents. Aujourd'hui le pays importe plus qu'il n'exporte. La catastrophe a privé le pays de la quasi-totalité des ses réacteurs nucléaires, le contraignant à acheter du pétrole et du gaz pour satisfaire ses besoins en énergie.
Une facture énergétique qui s'est alourdie à cause de la dépréciation du yen face aux autres monnaies. Les dirigeants japonais considéraient qu'un yen fort pénalisait la compétitivité à l'étranger des produits fabriqués au Japon. Depuis le mois de novembre, le yen a baissé de 20% par rapport au dollar et de 25 % vis-à-vis de l'euro.
Pour le moment, l'effet escompté n'est pas visible puisque le volume des exportations n'a pas encore décollé. En revanche, la baisse du yen rend plus couteuse la facture énergétique du pays et aggrave le déficit commercial du Japon.
Malgré les contestations des Etats-Unis, le Japon laisse filer son déficit et persiste à déprécier sa monnaie pour doper son commerce extérieur, faisant fi de la décision du G20 qui a fixé à 90 % le ratio dette / PIB. Celui du Japon dépasse les 200 %. Le sujet risque donc d'être de nouveau sur la table lors du prochain G20.