Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaa-Berdou
C’était quelques semaines après les assassinats commis en France par Mohamed Merah, qui se réclamait d’al-Qaïda et qui avait lui aussi séjourné au Pakistan : le 28 mai 2012, la police pakistanaise arrêtait Naamen Meziche dans la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays, près de la frontière iranienne mais aussi des zones tribales qui bordent l’Afghanistan. Une région connue comme un repaire de groupes extrémistes, notamment d’al-Qaïda et des talibans.
Pèlerinage ?
Ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que trois autres Français y avaient aussi été arrêtés en même temps que Meziche. Ces trois hommes, d’une trentaine d’années vivaient à Orléans. Ils avaient quitté la France quatre mois avant leur arrestation en annonçant qu’ils comptaient aller à La Mecque en Arabie Saoudite.
Selon les autorités pakistanaises, ils sont plutôt arrivés au Pakistan en passant par la Turquie, puis par l’Iran où Naamen Meziche serait venu les chercher. Meziche, lui, est toujours détenu au Pakistan mais devrait aussi, à terme, être expulsé vers la France. C'est désormais au tour de la justice française, maintenant, d’éclaircir les liens précis qui l’unissait aux trois jeunes hommes.