Jihadiste tué en Belgique: Hakim Benlaghdem agissait seul

La ministre belge de la Justice, Annemie Turtelboom a déclaré jeudi 28 mars devant la Chambre des représentants que Hakim Benlaghdem ne faisait -a priori- pas partie d'un réseau, accréditant la thèse de l'homme isolé. L'homme, tué lors d'une fusillade mardi 27  mars, est désormais décrit comme un néo-jihadiste impliqué dans le grand banditisme. Les perquisitions dans son appartement bruxellois ont permis de mettre au jour un quantité qualifiée «d'ahurissante» d'armes de guerre et de matériel paramilitaire. Hakim Benlaghdem faisait l'objet d'une surveillance active de la part des autorités belges et françaises.

Avec notre bureau à Bruxelles

Pour la ministre belge de la Justice rien n'indique pour l'instant que Hakim Benlaghdem ait appartenu à un réseau jihadiste. Ceci continue à alimenter en Belgique la théorie selon laquelle il agissait de manière au moins partiellement isolée.

Cette caractéristique contribue à renforcer le sentiment que le royaume a évité de justesse des actes du type de ceux de Mohamed Merah. Hakim Benlaghdem avait d'ailleurs émis l'intention de tuer des membres des unités antiterroristes de la police fédérale belge.

On sait désormais que les forces de l'ordre ont décidé de procéder à son arrestation mardi 27 mars car l'enquête avait révélé son intention de commettre un délit grave le lendemain. Il avait transformé son appartement bruxellois en arsenal capable de résister à un siège. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les policiers ont tenté de l'intercepter loin de chez lui sur l'autoroute, avec à la clé la fusillade mortelle qui a suivi.

Hakim Benlaghdem a apparemment tenté trois fois de pénétrer en Israël pour rejoindre la lutte jihadiste, sans succès. Installé en Belgique depuis 2008, ce Franco-Algérien de 38 ans était dans le collimateur des policiers français et belges depuis 2010.

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