Chine: un millier de canards morts découverts dans une rivière

Après les cochons morts flottant dans le fleuve de Shanghai, de nouvelles dépouilles animales viennent d’être découvertes dans le Sichuan. Près d’un millier de canards morts ont été trouvés dans un cours d’eau de cette province du Grand Ouest chinois. Une enquête est en cours.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Après la « pêche » aux cochons, la « pêche » aux canards. Ce sont au total près d’un millier de palmipèdes « très odorants » et en état de décomposition avancé qui ont été découverts il y a près d’une semaine dans la rivière Nanhe entre les villes de Qinglong et Guanyin.

Pour l’instant, les autorités du Sichuan n’ont pas donné d’explication sur l’origine de l’hécatombe. Elles estiment toutefois qu’il ne s’agit pas du même scénario que pour les porcs du fleuve Huangpu à Shanghai. Ici, les volatiles n’auraient pas été jetés à la rivière par des éleveurs riverains, mais bien transportés volontairement dans une soixantaine de sacs retrouvés en amont du cours d’eau. L’état des dépouilles prouve par ailleurs que la mort remonte à plusieurs dizaines de jours.

Des rivières-poubelles

Ces affirmations ne suffisent pas à calmer les angoisses. Des restaurateurs de la région ont manifesté leurs inquiétudes concernant une éventuelle pollution des eaux.

Cette nouvelle découverte macabre s’inscrit en effet ans un contexte plus global de fleuves et de rivières souvent considérés comme des dépotoirs par les industriels mais aussi par les éleveurs et certains riverains. Les autorités de Shanghai ont annoncé ce lundi qu’elles étaient parvenues au bout du nettoyage du fleuve Huangpu. 16 000 porcs y ont été collectés après un mois d’efforts.

70 % des ressources en eau seraient aujourd’hui polluées par des résidus de nature industrielle. Si rien n’est fait, les choses risquent de s’aggraver, préviennent les organisations de défense de l’environnement. Car ce n’est pas de pétrole dont manque la Chine, mais bien d’eau. Le pays compte 20% de la population mondiale pour seulement 6% des réserves d’eau de la planète.

Partager :