Quand le premier émetteur de gaz à effet de serre dans le monde passe au vert. Il reste certes du chemin à faire, mais les chiffres sont éloquents : avec près de 40 milliards d’euros investis en 2010, soit une augmentation de 39% en un an, la Chine reste le numéro un des énergies vertes dans le monde. Une tendance qui sera encore renforcée avec le nouveau plan quinquennal annoncé au début du mois.
Décarbonisation à tous les étages ! Les usines et les villes chinoises tournent aujourd’hui à 75% avec les centrales à charbon. Pour sortir de cette dépendance, la Chine a porté ses capacités éoliennes à plus de 42 gigawatts en 2010. Objectif : atteindre 200 gigawatts d’ici à 2020.
Même chose pour la production photovoltaïque. Le pays compte 7 des 15 premiers fabricants de panneaux solaires dans le monde, mais en installe encore très peu à domicile. Le soleil devrait pourtant fournir là encore 200 gigawatts d’électricité dans dix ans selon les prévisions officielles.
Réduire la facture pétrolière, diminuer les niveaux de pollutions très mal perçus par l’opinion et restaurer son image dans les négociations internationales sur le climat, Pékin mise en réalité surtout sur le nucléaire pour sortir du tout charbon. Malgré le moratoire annoncé le 16 mars dernier suite à l’accident de Fukushima au Japon, 36 centrales sont en projet dans le pays, dont 26 déjà en construction. La Chine devrait ainsi devenir le premier consommateur d’uranium dans le monde d’ici à 2030.