Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La fierté autant que le soulagement se lisait sur les visages des ministres du gouvernement, qui se sont empressés devant les micros, ce vendredi soir pour crier victoire. Une victoire diplomatique à la hauteur du camouflet reçu par New Delhi, le 11 mars dernier, quand l’Italie avait annoncé subitement qu’elle ne renverrait pas les militaires pour être jugés en Inde. Ce qui a pu renverser la décision de Rome est la révision envisageable d’un contrat d’armement avec l’Inde de près de 9 milliards d’euros.
Surtout, New Delhi a garanti à Rome qu’une cour spéciale serait mise en place pour juger les militaires rapidement, et que ceux-ci ne seront pas condamnés à la peine de mort, ce qui est pourtant possible en Inde en cas de meurtre.
Le ministre indien des Affaires étrangères a accepté ces deux conditions, après l’accord du procureur général, ouvrant la voie au retour des Italiens. Rome continue à affirmer que l’incident, qui a coûté la vie à deux pêcheurs indiens, s’est déroulé dans les eaux internationales, et que les marins devraient donc être jugés par une cour italienne.