Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
« Ce fut une expérience effrayante ». Tels ont été les premiers mots de Claudio Colangelo, quand il a été libéré ce dimanche matin 25 mars. « C’était un moment éprouvant pour lui. Il a dû vivre dans la jungle avec les maoïstes, dans un camp qui se situe à seize heures de marche de la ville, et dans un environnement inhospitalier », a pour sa part déclaré Khishalay Bhattacharjee, le journaliste de la chaine NDTV à qui les maoïstes ont remis l’otage italien.
En bonne santé
« Claudio va bien, a-t-il repris. Il est en bonne santé, ainsi que son codétenu. Le commandant maoïste, Sabyasachi Panda, nous a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de faire de mal à ce deuxième otage, tant que l’armée ne lançait aucune offensive », a précisé le journaliste.
Cette libération a été présentée par les maoïstes comme un geste de bonne volonté, afin de relancer les négociations suspendues samedi 24 mars. Elle survient au lendemain de l’enlèvement d’un député local, qui, lui, n’a pas été revendiqué, mais aurait été perpétré par une autre branche du groupe maoïste.
Cette série d’enlèvement serait donc le reflet, selon des sources expertes, d’une compétition entre deux commandants qui cherchent à prendre le contrôle des opérations rebelles dans cet Etat d’Orissa.