Corées: poursuite de la coopération industrielle sur fond de tensions nucléaires

La Corée du Nord a de nouveau critiqué ce samedi matin les sanctions prises à son égard par le Conseil de sécurité de l’ONU vendredi 8 mars. Ces sanctions, votées à l’unanimité, visent à empêcher la dictature nord-coréenne d’acquérir ou de vendre des technologies balistiques ou nucléaires. Mais en dépit de cette hausse préoccupante des tensions depuis plusieurs jours, la coopération industrielle entre les deux Corées continue de fonctionner.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Malgré l’escalade verbale entre les deux Corées et les menaces de guerre thermonucléaire, les affaires continuent dans la zone industrielle de Kaesong. Dans ce complexe industriel situé en territoire nord-coréen, près de la frontière, une centaine d’entreprises du Sud font travailler 50 000 ouvriers du Nord.

Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, 111 cadres sud-coréens ont traversé ce samedi matin la frontière pour se rendre au Nord, comme d’habitude. Des centaines d’autres devraient traverser dans la journée.

Les autorisations d’entrée dans la zone de Kaesong se font par l’intermédiaire d’une ligne téléphonique militaire inter-coréenne. Si le régime de Pyongyang a justement annoncé vendredi 8 mars la fermeture du téléphone rouge entre les deux Corées, toutes les lignes n’ont donc pas été coupées.

Les tensions inter-coréennes perturbent souvent le bon fonctionnement du complexe de Kaesong. Mais celui-ci, générateur de précieuses devises pour une Corée du Nord ruinée, n’a jamais fermé depuis son ouverture il y a dix ans.

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